L'ÉTAT OU LA RÉPUBLIQUE ARGUMENT
Ce grand dialogue platonicien, divisé en 10 livres, rapporte une conversation entre Socrate, Céphale et ses amis. On y cherche d'abord a définir la justice. Mais Socrate rejette les définitions proposées, ainsi celle de Thrasimaque, le sophiste, qui prétend fonder le droit sur la force. Puis on fait l'analyse de l'État juste.
Tout intérêt individuel, tout luxe et toute poursuite des biens matériels en sont bannis. Platon donne le plan de la Cité idéale.
On doit y instaurer une large communauté de biens, d'habitat, de repas, de femmes et d'enfants, ainsiquele contrôle des mariages.
Dans la sagesse et l'harmonie, les gouvernants assignent a chacun la place qui lui convient. Pour que ceci soit possible, il faut que les gouvernants ou les rois soient de vrais philosophes. Ayant accès a la connaissance supérieure, ils sont alors tournés, non vers le monde sensible, mais vers le monde des Idées, celui de la réalité absolue. Cette différence entre le sensible et l'intelligible, royaume du bien, est expliquée par le mythe de la caverne.
L'éducation des chefs devra, pour amener leurs âmes a la lumière du Bien, comporter une préparation grâce aux mathématiques et a la musique et se terminer par l'étude de la dialectique, c'est-à-dire de la philosophie des hautes spéculations.
Platon passe ensuite a l'analyse des quatre principales formes de constitution : la timocratie, l'oligarchie, la démocratie et la tyrannie.
Enfin il examine, grâce aux mythes et récits légendaires, la destinée de "d'âme, immortelle, impérissable, en dehors de son éphémère association avec le corps. Le mythe d'Er le Pamphylien nous conte la migration des âmes. Si nous observons les lois de la justice, nous connaîtrons le bonheur ici-bas et dans ce voyage de 1'âme.
Le fondement de la politique de la République est a la fois rationnel et métaphysique.